Depuis des années, la maire de Paris ignore les demandes de réhabilitation de la Bourse du travail et de ses annexes. En éloignant délibérément les équipes techniques, et en laissant les bâtiments se dégrader sans aucune intervention, la Ville adopte une politique d’abandon calculée. L’objectif est clair : affaiblir ces lieux essentiels d’organisation, de solidarité et de lutte pour les travailleuses et les travailleurs.
La CGT n’a cessé de tirer la sonnette d’alarme sur l’état préoccupant de ces bâtiments. Pourtant, la municipalité reste sourde à nos appels. Ce silence n’est pas anodin : il fait partie d’une stratégie délibérée de dégradation, visant à justifier ensuite des coûts de rénovation prétendument insoutenables… pour mieux se débarrasser de ces lieux emblématiques de la classe ouvrière.
Dernier épisode en date : lors du conseil municipal de Paris Centre, un vœu proposé par le maire et ses alliés socialistes a tenté de transformer l’une des annexes de la Bourse du travail en logements. C’est incroyable, surtout quand on sait qu’à Paris, il y’a plus de 1,2 million de mètres carrés de bureaux en friches. Plutôt que de s’acharner sur la maison commune des organisations syndicales, il ferait mieux d’assumer ses responsabilités politiques et d’avoir le courage de réquisitionner les nombreux espaces laissés vacants.
Face à cette offensive, la mobilisation unie et déterminée des organisations syndicales parisiennes a permis de faire échouer ce projet. Mieux encore, un vœu soutenu par les groupes communiste et écologiste a été adopté : il exige la rénovation des trois Bourses du travail de la capitale. C’est une victoire importante, fruit d’un engagement collectif.
Ce coup dur porté au maire de Paris Centre met en lumière une intention inacceptable : effacer de notre mémoire collective les bastions historiques de la résistance ouvrière et syndicale. La CGT le réaffirme, les Bourses du travail ne sont pas à vendre. Elles doivent demeurer des espaces d’accueil, de mobilisation, de défense et de conquête des droits des travailleuses et des travailleurs.
Encore une fois, les faits sont clairs !! le Parti Socialiste confirme bien qu’il a abandonné le camp du monde du travail.
