Protection de l’Enfance

Dans le cadre des Assises de la Protection de l’Enfance, nos organisations syndicales avaient sollicité plusieurs audiences auprès des membres du Gouvernement concernés par la question de la justice des mineurs.

Si, nous n’avons eu aucune réponse de la part du Secrétaire d’État en charge de la Protection de l’Enfance, le cabinet du Garde des Sceaux a lui répondu favorablement à notre demande et nous avons pu être reçus le 13 juillet dernier.

Ce rendez-vous a été pour nous l’occasion de rappeler la réalité des besoins sur le terrain pour permettre une prise en charge adaptée et de qualité des mineurs dans le cadre des décisions prises, tant en termes de protection des enfants que d’accompagnement des mineurs délinquants.

Nous avons réaffirmé notre opposition au Code de Justice Pénale des Mineurs et nos vives inquiétudes à l’égard du projet de loi « Protection de l’Enfance ».

En effet, nous avons pu exprimer notre opposition à une justice stigmatisante et répressive, qui ne prend pas en considération les revendications portées par les professionnels ni même le besoin des mineurs. Nous avons porté le fait qu’un autre choix de société était possible avec la mise en œuvre d’un code de l’Enfance et sollicité un rendez-vous avec l’ensemble des membres, du Gouvernement, concernés par l’Enfance. Il est plus que temps de se mettre tous à la même table pour éviter les clivages et pour mener enfin une véritable réflexion sur les dysfonctionnements du système et le besoin de sortir de la logique comptable.

L’ensemble de nos organisations ont donc rappelé le besoin de réponses urgentes à nos revendications :

-  L’augmentation de postes pour répondre aux besoins des populations ;

-  Une politique nationale pour la Protection de l’Enfance garantissant les missions de service public permettant l’équité et l’accueil afin de répondre aux besoins des enfants et familles accompagnés sur l’ensemble du territoire national : prévention spécialisée, places en structures collectives, en familles d’accueil, en accompagnement en milieu ouvert, etc. ;

-  La priorité des réponses éducatives sur les mesures répressives et l’abrogation du Code de Justice Pénale des Mineurs ;

-  Une Prévention à la hauteur des enjeux ;

-  Le renforcement des partenariats prévention/protection/justice pour une prise en charge à tous les niveaux ;

-  La fin de la marchandisation du travail social au profit d’un grand service public de l’action sociale et médico-sociale ;

-  Un accès universel aux droits fondamentaux pour le public accueilli.

Montreuil, le 2 août 2021

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